Gilbert Bordes – La Garçonne
On appelait Louison « la Garçonne », braconnière solitaire des bois de Sologne en ces années 1930. Presque dix ans plus tard, au terme d’un long exil dans le nord du Canada, elle revient sur les lieux d’un drame qu’elle n’a jamais oublié. A la fois par désir de vengeance et en quête de ses origines…..
Madame Boisset revient en Sologne après des années passées dans le Nord du Canada, à Schefferville, où elle a hérité de vastes propriétés, terres stériles jusqu’à ce qu’on y découvre un gisement de fer qui bâtira sa richesse. Elle rentre car elle fomente sa vengeance : elle n’a pas oublié ce qui lui est arrivé quelques années plus tôt, en 1935. Elle avait juste vingt ans, elle était Louison, cette jeune fille solitaire qui arpentait les bois, braconnant et chassant. Au village on la rejetait ; il y avait trop de doutes, de suspicions sur elle : ses origines (serait-elle la fille du comte de Cressey, dont elle est la protégée ?), ses activités, ses tenues d’homme.
On l’appelait la Garçonne. Une nuit, elle a été violée. Elle est tombée enceinte et a tout fait pour se débarrasser de l’enfant. Louison n’a jamais su qui était son agresseur.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, elle revient donc, auréolée de mystère, sous la voilette qui cache une partie de son visage. Elle achète une vieille ruine, au plus près d’une nature et d’une vie animale qu’elle respecte dorénavant – elle ne s’adonne plus au braconnage….Elle retrouve sur les lieux de son enfance, les êtres qui ont veillé sur elle, qui l’ont aimée…Et ceux qui l’ont haïe….