François Bégaudeau – Jouer juste
Finale de la Coupe d’Europe de football… A la fin de la deuxième mi-temps, juste avant les prolongations, un entraîneur livre d’ultimes conseils à ses joueurs et les exhorte à » jouer juste « . Mais entre franc-parler et digressions métaphysiques, ce discours déborde son sujet, et vient bientôt s’immiscer le récit d’un amour passé avec une certaine Julie. Chorégraphies amoureuse et sportive sont liées plus qu’on ne le croit. Dans ce premier roman atypique, François Bégaudeau a su habiter une parole à la fois artificieuse et fébrile, badine et hallucinée. Le lecteur est emporté dans une logorrhée verbale, dont les à-côtés comiques redoublent le vertige mental, qui révèle les failles et les aveuglements de ce narrateur donquichottesque.