E.H. Quinn – La résistance des cigales
Disons que le diable existe.
Son teint n’a pas la rougeur du cuir, mais il est juste assez bronzé pour qu’en le croisant, on se dise « tiens, il a bonne mine! ». Ses cheveux sont d’un brun si sombre que la lumière ne s’y reflète pas. Son odeur, juste… divine. Et enfin il y a ses yeux, d’un bleu perçant, le genre qui nous trouble, le genre qui nous attire, nous submerge et nous noie.
Zed.
Zed comme la dernière lettre de l’alphabet, celle qu’on a tendance à oublier, celle qui profite de notre indifférence pour étendre la toile de son empire maléfique. Roland Barthes écrivait : « on doit tenir compte des maléfices de la lettre Z, qui est la lettre de la déviance, la lettre déviée ». Quel euphémisme! Il ne connaissait pas Zed comme je le connais.
Zed est la déviance.