Didier Van Cauwelaert – Karine après la vie
L’histoire vraie que vous allez lire est la plus étrange qui puisse arriver à un romancier, comme si la réalité avait décidé de l’inviter dans ce que d’habitude il invente. Karine a vingt et un ans. C’est une jeune fille d’aujourd’hui qui vient d’obtenir son diplôme de commerce et s’apprête à partir en vacances avant d’entrer dans la vie active. Un accident de voiture en décide autrement. Ses parents, qui pensent que tout s’arrête après la mort physique, sont brisés par le drame. Jusqu’au jour où ils commencent à recevoir des messages… Du magnétophone à l’ordinateur, de l’écriture automatique à la matérialisation supposée de son image devant des dizaines de témoins, Karine Dray semble utiliser tous les moyens à sa portée pour continuer de faire entendre sa voix, avec l’énergie, le rire et les impatiences qui émanaient d’elle sur terre. Mais quel but poursuit-elle ? Dans quel voyage veut-elle entraîner les vivants ? Et pourquoi a-t-elle lié avec moi une amitié posthume ? Cette histoire ne prétend rien prouver. Mais, qu’on soit ou non sceptique comme je l’étais, elle invite à s’interroger de manière très troublante sur la survie de l’esprit, la puissance des hallucinations collectives, ou l’incroyable pouvoir du cerveau humain qui serait capable de créer à distance, par la force de l’amour, des sons, des images et de la matière.