Dario Correnti – Marco Besana et Ilaria Piatti T01 La Nostalgie du sang

Certaines monstruosités ne peuvent mûrir que dans des endroits comme celui-ci: une province du nord de l’Italie, où seuls quelques mètres séparent un troupeau de moutons d’un centre commercial doté d’une fente et d’une salle de fitness, où les habitants vivent dans des maisons en terrasse avec des jardins, des tavernes et des vitrines bibelots en cristal, où la confidentialité est le nom donné à un silence qui n’a rien à envier à celui des pays où la mafia est en charge. Les mêmes endroits qu’il ya plus de cent ans, infestés par la pauvreté, la malnutrition et la pellagre, ont été témoins des terribles crimes de Vincenzo Verzeni, le « vampire de Bottanuco », le premier tueur en série italien. Le tueur en série qui semble mentionner le modus operandi de ce premier meurtrier n’est pas un jeune garçon de campagne aux ancêtres « crétineux », c’est un esprit très lucide, vif, qui tue avec colère mais se ravit presque, se moque des enquêteurs. Pour raconter aux lecteurs ses exploits et, à un moment donné, pour tenter en premier de le pourchasser, Marco Besana, journaliste noir au seuil de la retraite anticipée, désabusé, éthique et amer, à l’instar de nombreuses figures classiques de l’action fiction et une jeune stagiaire, Ilaria Piatti, âgée de 26 ans, appelée « Piattola ». Goffa, mal habillée, sans même un prétendant, sans protections, traumatisée par une douleur qui l’a marquée dans son enfance et qu’elle ne pourra jamais l’abandonner, pourtant très intelligente, intuitive, vraiment douée pour un métier où beaucoup exercent de nombreuses autres signifie …