Beate Klarsfeld – Partout où ils seront
« Bénie soit celle par qui le scandale advient » a écrit, à propos de Beate Klarsfeld, le philosophe Vladimir Jankelevitch.
Le scandale ? La gifle à Kiesinger, l’ancien chancelier d’Allemagne au passé nazi ?
Le scandale ? La découverte, en Amérique du Sud, de Barbie, le tortionnaire de Jean Moulin ?
Le scandale ? Cette jeune allemande non-juive qui, en empêchant la réhabilitation d’anciens nazis, mène un combat solitaire pour l’honneur de son pays , contre l’antisémitisme ?
Son livre est le récit de ses luttes qui l’ont menée des prisons allemandes aux prisons de Prague en passant par la tentative d’enlèvement d’un ancien chef de la Gestapo en France et l’envoi à son domicile de colis piégés. Mais le combat de Beate Klarsfeld, à l’est comme à l’ouest, n’est pas fait que d’actions d’éclats, il est fait aussi de dossiers, de la reconstitution des actions, des crimes de ces hommes qui aujourd’hui continuent à vivre impunis. Et à travers toutes ces reconstitutions, voici qu’apparaissent, comme vu de l’intérieur, le nazisme et ses mécanismes, les nazis, ceux-là même que Beate Klarsfeld pourchasse « Partout où ils seront ».