Alexis Tchkotoua – Trufrock

C’est à un voyage d’une nature très particulière que nous invite l’auteur de ce livre, qui commence comme un roman de science-fiction et s’achève du côté de William Burroughs (Le festin nu).
Voyageur immobile, Trufrock explore un univers imaginaire fait de rêves et d’hallucinations, qui serait comme l’envers du monde réel. On y rencontre une voiture qui parle, un club d’excentriques, le fantôme de François Villon, un pianiste aux doigts coupés, Pelléas et Mélisande, un professeur fou et une véritable galerie de monstres.
Allusion à un célèbre poème de T.S. Eliot, « The Love Song of J. Alfred Prufrock », ce récit joue de tous les registres de la littérature, du récit initiatique à la scatologie en passant par l’allégorie, le conte gothique, le théâtre de Shakespeare, la parodie.
À travers les obsessions de son héros, Alexis Tchkotoua fait en réalité le portrait de notre époque. Une époque matérialiste, indifférente à la poésie et au sacré, lesquels ne pourraient désormais survivre qu’en se dissimulant sous le masque du grotesque.