Bénédicte Vergez-Chaignon – L’Affaire Touvier
Paul Touvier est mort en 1996, deux ans après avoir été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité de crimes contre l’humanité durant la guerre.
L’actualité d’une fiction TV nous a été donnée de rouvrir ce dossier resté incomplet. Contre toute attente, et pour la première fois, l’historienne a pu consulter des archives jusque-là interdites. 70 ans après, une page de l’histoire de France s’étoffe donc de faits nouveaux.
Mais pas seulement : la vie clandestine de « Monsieur Paul » jalonnée de cavales grâce à ses nombreuses protections (au sein de l’Église et des réseaux d’extrême droite) renseigne sur la France des années 70, inquiète des révélations qui pourraient surgir de cette époque noire. La page n’est pas tournée…
Autre dossier, Pompidou et « sa » grâce présidentielle. Un marché, dit-on, avec le milicien ? Voire. L’auteur a, en outre, pu rencontrer le juge d’instruction qui a voulu témoigner. Suivant un fil chronologique, Bénédicte Vergez-Chaignon raconte l’Affaire Touvier que ces nouvelles archives éclairent d’un œil neuf. Elle dépeint ce milicien, d’abord un sans grade au profil de délinquant plus préoccupé de dépouiller les familles juives que de servir le Maréchal, et aux convictions politiques résolues, et qui deviendra un habile maître chanteur. En creux de cette histoire pleine de rebondissements, une poignée d’hommes, tenaces et entêtés, qui veulent faire éclater la vérité, juges ou journalistes à l’instar de Jacques Derogy, Ladislas de Hoyos. Sans oublier les Klarsfeld…