Gabriel Vigan – Silences

Rochebrune. Un hameau perdu entre les montagnes, où le temps s’étire et où le silence s’impose comme une règle tacite. Un village trop calme, trop figé. Comme si, sous cette façade immobile, quelque chose d’inavouable couvait depuis des années.
Léa Martin pensait y trouver un refuge, loin de son passé d’infirmière et du poids d’une erreur qu’elle n’a jamais pu oublier. Mais à peine installée, elle sent que quelque chose cloche. Des regards fuyants, des phrases coupées nettes, et surtout cette maison voisine, abandonnée mais pas tout à fait vide.
Puis il y a ce nom qui revient en murmures : Manon Lavigne. Disparue sans laisser de traces huit ans plus tôt. Partie, disent certains. Enterrée sous les mensonges, semble lui souffler son instinct.
Au fil de ses découvertes, Léa comprend que le village entier porte ce secret comme un fardeau collectif. Une disparition oubliée trop vite. Des silences trop bien orchestrés. Des souvenirs trafiqués. Et quelqu’un qui veille à ce que la vérité ne remonte jamais à la surface.
Mais à force de fouiller, on finit toujours par réveiller ce qui dormait sous la terre.