Maurice Benassayag – Perez
Plus que tout Perez aimait les vendredis. Il rejoignait Sarcelles vers sept heures, le soir, priant pour que le téléphone ne sonne pas, pour que la folie et l’horreur soient laissées en arrière. Les jours bénis, sa fille, Lena l’accompagnait. Quelquefois il s’arrêtait en chemin, dire un Kaddish pour son père, puis il retrouvait les siens ; sa mère, ses sœurs, ses neveux. Nathan disait la prière et on s’embrassait. Ces jours- là, son cœur s’enflait de bien-être et d’amour. Alors il pensait, c’est pour ça qu’on vit, rien que pour ça, c’est ça le sens de la vie.