Hyppolite Girardot – Un film disparaît
« Je n’arrive pas à croire à ce qui vient de m’arriver. Coincé sur la banquette arrière entre Mohamed et Ali qui tentent de me réconforter, Randal à la manœuvre de cette R30 aux amortisseurs foutus, nous traversons telle une boule de billard trempée dans l’huile ces avenues aux noms de héros communistes. J’ai envie de pleurer mais une boule de chagrin dure comme un kyste m’en empêche. Je veux retrouver ce rêve presque achevé, je veux m’asseoir à nouveau dans le noir pour lui donner forme et vie, je veux retrouver mon film. »