Gilbert Bordes – L’Année des coquelicots
» Ils ont osé ! » C’est le cri qu’arrache à Urbain l’annonce de son licenciement de la société dont il dirigeait les services financiers.
Belle situation, appartement boulevard de la Tour-Maubourg, BMW, une femme charmante, deux grands garçons, et puis, soudain, la chute et la honte… Il fuit, il se fuit, abandonnant Vincent et Julien à leurs faiblesses et aux pires tentations, Martine à sa solitude et au désespoir. Il s’est arrêté, presque par hasard, à Clermont-Ferrand. Pour survivre, il a accepté un très modeste emploi. Il semble s’être détaché de sa vie antérieure.
Mais la réalité le rejoint : Julien, le plus jeune de ses fils, qui a failli sombrer à Paris, lui tombe sur les bras. Il doit faire face, chercher une issue pour le gosse, relever enfin avec lui le défi de la mort… Voici un roman d’aujourd’hui. Urbain, Martine, Vincent, Julien et les autres, nous les connaissons, nous les côtoyons, sans savoir, sans vouloir savoir ce qu’ils vivent. Leur histoire tient en une année.
C’est parfois long, une année. Mais que viennent faire les coquelicots là-dedans ? C’est un tableau, peint par un vieil original de Clermont : dans un champ de coquelicots éclatants, en filigrane, le pur visage d’une jeune fille. Image d’amour et de renouveau.